La fin du mois face à la fin du monde

Que ce soit Nicolas Sarkozy, François Hollande ou Emmanuel Macron, les présidents de la Vème République ont l’habitude de conclure l’année par un discours adressé à la nation et depuis des décennies, on a l’impression que les années passent et se ressemblent. Mais une formule revient sans cesse, que ce soit pour faire référence à la crise des gilets jaunes, à la hausse du chômage, à la pandémie de Covid-19, ou encore au réchauffement climatique, tous utilisent la même expression : « une année difficile ».

Ce film permet alors d’aborder avec humour la rencontre entre deux mondes a priori opposés : ceux qui sont dans le souci de la fin du mois et ceux dans le souci de la fin du monde. C’est ainsi qu’on rencontre deux hommes perdus et endettés qui vont intégrer une association de défense de l’écologie et de la justice sociale, non pas pour leurs valeurs, mais plutôt pour les chips et la bière gratuite. Mais une fois embarqués, Lexo et Poussin en viennent à mener des actions de désobéissance civile, tout en essayant d’en tirer profit.

Un film léger mais agréable

Après Intouchables, Le sens de la fête, Hors normes ou encore Samba, cette nouvelle comédie sociale signée Nakache et Toledano n’a pas fait l’unanimité auprès des spectateurs. Certains leur reprochent d’aborder avec trop de légèreté et de neutralité des sujets d’actualité importants comme la surconsommation, la maltraitance animale ou l’émission de gaz à effet de serre, des sujets qui nécessitent une prise de conscience immédiate. Tandis que d’autres n’ont pas apprécié la lourdeur de l’humour et l’utilisation de stéréotypes déjà bien connus.

Pour autant, nous avons quand même apprécié cette comédie qui propose des situations très comiques avec de très bons acteurs. Elle permet de passer un bon moment en famille ou entre amis pour rire même à propos de sujets comme le réchauffement climatique.

Louisa MARION