Stanislas a la main verte
La ville de Nancy poursuit la tradition en présentant pour la 21e fois le projet imaginé et réalisé par les jardiniers de la ville, le Jardin Éphémère.

Cet événement qui transforme chaque année le visage de la place la plus connue de la ville, voit le jour à l’occasion du 30e anniversaire du jumelage de Nancy avec Kanazawa au Japon. Depuis, l'événement a su se faire une place dans l’agenda des Meurthe-et-Mosellans toujours nombreux au rendez-vous chaque automne. Cette édition 2024 sera installée un mois complet, du 03 octobre au 03 novembre. Le bilan carbone permet de calculer les émissions de gaz à effet de serre afin de connaître le réel impact environnemental.
Un incontournable de la saison
Au fil des éditions se sont succédé les thèmes (allant d’un hommage au travail de Louis Majorelle, aux quatre éléments sur quatre années successives) vecteurs d’actualités et travaillés à l’arbuste près. Cette année ne fait pas exception.
Nommé « L’atelier du sensible » cette édition s’inspire cette fois du vaste monde de l’industrie, se concentrant sur le bois, le métal, le textile et le verre. Dès l’entrée le promeneur s’immerge dans une construction circulaire qui, vue du ciel, prend la forme parfaite d’un engrenage. Les renfoncements et les écarts que forment ses dents donnent au chemin un mouvement de vagues accentuant pour certains l’effet de déambulation.
L’iconique statue de notre Duc de Lorraine ne bouge pas, cependant il se fait plus discret que les années précédentes. Avec la multitude de points d’intérêts dispersés dans le jardin, il se trouve moins sous le feu des projecteurs. En comparaison à l’année dernière particulièrement où les visiteurs pouvaient gravir une estrade et pratiquement le regarder dans les yeux.

Zoom sur l’industrie locale
Les éléments sont mis en avant : une serre de métal avec, à l’intérieur, la transformation de fibres d’orties en textiles, un abri de bois protégeant une vaste sélection d’échantillons d’arbres locaux, des représentations géantes de métiers à tisser ou encore des sculptures de verres colorées de la cristallerie de Daum. Chaque installation met en lumière des informations historiques ou des pratiques liées aux différents domaines accompagnées de quelques effets sonores.
Se dessine autour de nous la relation complexe qui existe entre l’innovation humaine et la nature immuable, pourtant fragile. Les bacs de végétaux sont harmonieusement constitués et les limites du jardin reprennent des motifs industriels, particulièrement des empiècements d’engrenages sur des panneaux couleur cuivre. Au sol, deux cartes à l’échelle de la ville et de la région marquent des points d’intérêts, qui liés à des QR codes, permettent une visite plus interactive. Si le soleil d’automne est lui aussi au rendez-vous, le jardin remplit son rôle : une excursion instructive au cœur d’une installation innovante, certes moins spectaculaire que certaines années mais divertissante et pleine de fraîcheur, mettant la place en valeur.
