Le magasin Printemps : entre modernité et préservation du patrimoine


Placée sous le thème du « patrimoine vivant », les journées du patrimoine ont eu lieu les 16 et 17 septembre derniers. C’est à cette occasion que le magasin « Printemps » de Nancy nous a ouvert ses portes. Un édifice chargé d’histoire qui, malgré sa modernisation, cherche à conserver son héritage.

Devanture du magasin "Printemps"

Tout au long de la visite, nous suivons notre guide dans les coulisses du Printemps de Nancy. Nous y découvrons un magasin en constante évolution, aménagé de façon pratique et qui cherche constamment à se réinventer pour répondre à la demande du client et des normes réglementaires. En effet, par exemple, pour faire baisser leur consommation d’électricité, la structure s’est dotée de lampes LED et de détecteurs de mouvements. 

Il possède un grand atelier dans lequel travaillent deux agents de maintenance. Ils sont indispensables au magasin. Très polyvalents, ils s’occupent des problèmes techniques en tout genre (installations numériques et techniques).


Malgré sa modernité, le Printemps ne renie pas son héritage et cherche même à le mettre en avant. 

En témoigne le « Grand Hall » situé au rez-de-chaussée du magasin. Il nous dévoile un escalier signé Jean-Louis-Burtin et Jean Prouvé. Deux grands noms de l’architecture française. 

Le magasin a toujours conservé cet escalier malgré les travaux engagés dans l’établissement. Mais cette préservation du patrimoine ne date pas d’hier.


Un magasin avant-gardiste.

Dès sa création, le Printemps apporte un grand soin à l’architecture et au patrimoine. Créé dans un style « Art Nouveau », sous le nom des « magasins réunis » le propriétaire, Antoine Corbin a fait appel à de grands noms pour ériger l’édifice. Lucien Weissenburger, Louis Majorelle, Jacques Gruber, Jean Prouvé : des artistes de l’école de Nancy. En 1916, il est détruit par un incendie. Il sera reconstruit par Pierre le Bourgeois dans le style « Art déco », avant-gardiste pour l’époque.

Sur la façade extérieure, nous apercevons des bas-reliefs sur lesquels sont exposées des sculptures de femmes aux bras et jambes nues. Une extravagance assumée par Corbin, mais critiquée par les citoyens. À sa mort, Eugène Corbin léguera toutes ses œuvres à la ville de Nancy. Une réelle preuve de son intérêt pour la préservation du patrimoine. Celles-ci sont encore exposées au musée école de Nancy.

Autant de valeurs que cherchent à conserver les gérants actuels de l’établissement. C’est un réel bijou du patrimoine lorrain, en constante évolution. Il est ouvert à la visite chaque année, au moment des journées du patrimoine.


Lou PROTOIS 



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