Paul Watson, sa détention prolongée
Cela va bientôt faire un mois que Paul Watson, président de l’ONG Sea Shepherd, se retrouve en prison suite à son arrestation par la police danoise le 21 juillet dernier à Nuuk au Groenland. S'il n’était d’abord qu’en détention provisoire jusqu’au 15 août, le jugement vient de tomber, son séjour est prolongé jusqu’au 5 septembre.
Le mandat d’arrêt dont fait l’objet le Canadien date en réalité de 2012, il a été lancé par le Japon qui accuse l’activiste de s’être opposé aux campagnes de chasse à la baleine menées par le pays en Antarctique. Cette dernière est pourtant interdite dans ces eaux, le Japon a d’ailleurs déjà été condamné par le Tribunal International de La Haye. Le prochain jugement qui l’attend en septembre nous éclairera sur son futur, le militant canadien risque de finir ses jours en prison s’il est envoyé au Japon. La situation est donc urgente, et pourrait mettre en cause sa vie. Vie, qu’il a jusqu'à aujourd'hui, consacrée à la protection animale et maritime.
Un futur encore flou
Les nouvelles sur la situation de Paul Watson sont peu nombreuses. Mais la présidente de Sea Shepherd France, Lamya Essemlali, a pu s’entretenir avec lui et confirmer qu’il va bien. Dans une récente interview donnée à Vakita.fr, Paul Watson exprime le fait que « tant que je serai en prison, les gens continueront à parler de ce que le Japon fait en tuant illégalement des baleines et de la cruauté de la traque à la baleine ». Il est vrai que depuis son arrestation, un grand mouvement de mobilisation non seulement pour demander la libération du militant, mais aussi pour sensibiliser le grand public au sujet de la protection animale et environnementale a émergé. Le but des avocats du Canadien est de faire une demande auprès de la Commission danoise dans le but de pouvoir faire appel de la décision de prolonger sa détention.
… ce qui suscite un soutien international
Sensible à la situation de Paul Watson, Raoni Metuktire, grand chef du peuple Kayapo (Brésil), une figure écologiste, a publié une vidéo pour appeler à la libération de son collègue et ami. La preuve que cette situation est d’une ampleur mondiale. Le militant écologiste peut notamment compter sur le soutien d'Emmanuel Macron et l’Élysée qui assurent qu’ils suivent la situation de près, l’ONG salue d’ailleurs la diplomatie française qui œuvre pour sa libération.
Si vous voulez agir pour réclamer la libération de Paul Watson, deux pétitions ont été lancées, la première lancée par Sea Shepherd France pour faire pression sur la Première ministre danoise, Mitte Frederiksen : Lien vers la pétition Sea Shepherd France. Et la deuxième adressée par Hugo Clément au président Emmanuel Macron : Lien vers la pétition d'Hugo Clément.
Erin GALLOU & Louis LAMOISE