Le 20 août dernier, les joueuses de l’Equipe d’Espagne ont décroché le titre de Championne du Monde. Cependant, Luis Rubiales, président de la Fédération Royale Espagnole de Football (RFEF), est venu ternir la belle histoire. En effet, lors de la remise des médailles et du trophée, Rubiales va voler un baiser à la joueuse Jennifer Hermoso, quelques instants après des embrassades insistantes avec d’autres joueuses. Son acte va alors faire le tour du monde.

Après plusieurs enquêtes et aux pressions des figures du football, Rubiales annonce le dimanche 10 septembre qu’il démissionne de son poste de président de la RFEF. Il s’est justifié auprès de Piers Morgan, journaliste anglais, en avançant « je ne peux pas continuer mon travail ». En parallèle, la justice espagnole a avancé dans ce dossier. Le parquet espagnol demande le vendredi 8 septembre l’inculpation de Luis Rubiales pour « agression sexuelle ». Si M. Rubiales est reconnu coupable, il encourt jusqu’à quatre ans de prison. Depuis, deux mesures sont déjà mises en place. L’interdiction à Luis Rubiales de s’approcher à moins de 200m de Jenni Hermoso et de rentrer en contact par n’importe quel moyen avec elle.

​Du côté des Championnes du Monde, celles-ci menacent de ne plus retourner en sélection. Ainsi, les joueuses ont posé leurs conditions au travers d’un communiqué officiel : démission du Président de la RFEF, restructuration complète de l’organigramme du football féminin espagnol, du cabinet de la présidence et du secrétaire général, restructuration de l’aire de communication et de marketing, et restructuration de la direction d’intégrité. Seules Claudia Zornoza et Athenea del Castillo ont refusé de signer. Cette dernière se justifie en affirmant qu’elle « dénonce ce qui s’est passé » mais qu’elle « n’envisage pas de renoncer à la sélection » tout en concluant que « les joueuses ne peuvent pas décider des changements au sein de la RFEF ». 

Cette affaire n’a donc pas fini de faire couler de l’encre.

Yohan BOURRELIER