ETA : le visa nécessaire pour séjourner au Royaume-Uni  


Depuis la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne en 2016, les conditions d’entrée sur le territoire britannique ont évolué et les étudiants ne sont pas épargnés. Depuis le 2 avril 2025, un document officiel est obligatoire pour tout type de séjour : l’ETA (Electronic Travel Authorization). Voici ce qu’il faut retenir de cette nouvelle mesure.


Jusqu’à présent, les voyageurs ressortissants de l’UE pouvaient séjourner au Royaume-Uni pour une durée maximale de six mois sans visa. Désormais, toute personne souhaitant se rendre au Royaume-Uni doit obtenir une autorisation de voyage (ETA) ou un visa classique, selon la nature et la durée du séjour.

Les échanges universitaires : l’importance de l’ETA

Entre stages, séjours linguistiques et échanges universitaires, le Royaume-Uni fait partie des premières destinations pour les étudiants. Malgré le Brexit, de nombreux établissements européens ont maintenu leur partenariat avec des universités britanniques. Les durées de ces séjours sont variables, mais la demande d’ETA reste indispensable. Cela implique des démarches administratives supplémentaires, qui viennent s’ajouter à un processus déjà long et complexe comme s’inscrire à l’université d’accueil, chercher un logement, choisir ses cours et si besoin, se procurer un passeport…

Ce qu’il faut savoir pour un départ étudiant

L’ETA, ou Electronic Travel Autorisation, est une procédure entièrement dématérialisée, accessible en ligne, via l’application « UK ETA », ou sur le site officiel du gouvernement britannique. Le gouvernement britannique met en avant une procédure rapide.  L’autorisation est généralement délivrée sous trois jours ouvrés. Il est toutefois recommandé d’anticiper la demande au minimum une semaine avant le départ, afin d’éviter les problèmes de dernière minute. La preuve de l’obtention de l’ETA peut être requise pour l’inscription dans l’université d’accueil. 

Est-ce différent d’un visa étudiant ? 

Le visa étudiant est obligatoire pour les étudiants poursuivant leurs études pendant plus de six mois sur le territoire britannique. Contrairement à l’ETA, la démarche est beaucoup plus longue et onéreuse. La procédure pour le visa étudiant peut prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Elle représente un coût de​ 363 livres Sterling, soit 423 euros. 

L’ETA est nettement plus accessible, mais concerne uniquement les échanges universitaires d'une durée d’un semestre. Son prix a d’abord été fixé à 12 euros jusqu’au 8 avril 2025, et est désormais affiché à 19 euros. Un moyen de rendre ce type de séjour accessible aux étudiants.

Vers une sécurisation des frontières

L’introduction de l’ETA s’inscrit dans une logique de sécurisation des frontières. S’il vient seulement d’être mis en place pour les citoyens de l’UE, un système similaire s’appliquait déjà pour les ressortissants d’une cinquantaine de pays comme les États-Unis, le Canada ou encore l’Australie.

La procédure comprend un questionnaire en ligne, portant sur l’identité du voyageur, comme ses antécédents judiciaires, la durée et la nature de son séjour. Ces informations permettent aux autorités britanniques de mieux évaluer les risques migratoires, sanitaires ou sécuritaires. Ce système est similaire à l’ESTA américain, qui impose un questionnaire afin de définir l’autorisation de séjour sur le sol américain.

Voyager sans ETA expose à un refus d’entrer sur le territoire britannique, cette procédure concerne tous les voyageurs, y compris les enfants. « D’autres documents peuvent vous être demandés, renseignez-vous en amont », avertit l’Université d’Aix Marseille sur son site, soulignant la nécessité pour les étudiants d’anticiper leurs démarches administratives.

Des sites comme ceux du gouvernement britannique ou du consulat de France indiquent clairement les démarches à suivre. Une seule certitude : dans ce labyrinthe administratif, l’anticipation reste le meilleur passeport.



Erin GALLOU

17 avril 2025