Angel Henry : « On fait ça pour faire vivre l’histoire de l’art et de l’archéologie. »

Angel Henry au musée MAUL [Photo : Léane GEUSA]

Le Musée Archéologique de l’Université de Lorraine (MAUL) installé sur le campus lettre de Nancy, est un musée géré par des étudiants. Angel Henry, étudiante en licence d’histoire de l’art et d’archéologie et médiatrice bénévole au musée, nous dévoile son fonctionnement.


Plus que centenaire, le MAUL regorge de collections originales de divers horizons tels que la Grèce, l’Asie Mineure en passant par l’Italie et le Proche-Orient. Toute une équipe d’étudiants bénévoles est présente pour assurer la transmission de ces savoirs riches. Le musée organise également des événements afin de faire découvrir l’histoire de ces centaines de céramiques, statuettes en terre cuite ou encore objets en bronze à tous ceux qui le souhaitent.



En quoi consiste le métier de médiateur culturel ?


A.H : Nous, en tant que médiateurs culturels bénévoles, on fait des visites guidées. On doit s’adapter aux différentes personnes afin de leur apprendre un maximum de choses.



Comment la gestion du musée est-elle organisée ? 


A.H : Le MAUL est composé de quatre responsables étudiants qui gèrent les médiateurs bénévoles. On doit envoyer nos disponibilités à chaque début de semestre, et les responsables nous créent des plannings. Les horaires sont affichés sur la porte du musée ainsi que sur notre compte Instagram. Lorsqu’on est de permanence au musée, on écrit notre nom sur un registre, on inscrit aussi le nombre de visites que l’on fait et si elles sont guidées ou pas.



Au sein du musée, quelle est l’ambiance entre collègues ? 


A.H : On est libre de proposer des projets et on peut s’investir comme on veut. On peut simplement être bénévole ou s’impliquer plus. Comme moi lorsque j’ai créé un compte Instagram pour le musée. On peut aussi proposer des idées pour les futures expositions, ou pour les portes ouvertes. Il y a une bonne ambiance. En plus, on est tous étudiants. On sait que l’on fait ça pour nous, et pour faire vivre l’histoire de l’art et de l’archéologie. 


Vous avez parlé de visite guidée, comment se déroulent-elles ? 


A.H : En fonction des jours d’ouverture, les personnes peuvent décider de passer et on leur propose des visites guidées. 

Lors de notre présentation, on essaye de s’adapter en fonction du temps des visiteurs, de ce qu’ils ont envie de savoir et de leur intérêt. Depuis l’année dernière, on a aussi une bibliothèque afin que les visiteurs puissent compléter leurs savoirs sur les collections du musée, après leur visite.  



Quels sont les types de personnes qui viennent voir le MAUL ? 


A.H : Parfois, il y a des élèves qui ne viennent pas de la faculté de lettres. Par exemple, la semaine dernière, j’ai fait une visite guidée à un étudiant en santé à Brabois. C’était intéressant, car il a pu me dire son ressenti par rapport au musée. Ce sont davantage des étudiants du campus lettres qui le visitent, car c’est plus accessible pour eux. Il y a aussi parfois des enseignants d’anglais, qui viennent faire des activités à leurs élèves, comme la traduction des kakémonos du musée. 



Récemment, vous avez ouvert un compte Instagram pour le MAUL, pourquoi vous êtes-vous ouverts aux réseaux sociaux ? 


A.H : Cela permet de s’ouvrir aux autres étudiants et autres écoles et de montrer nos projets. Parfois, il y a des étudiants sur le campus qui ne savent même pas qu’il y a un musée. Cela permet de valoriser le MAUL et notre licence. 



Quelles compétences la gestion du musée vous a apporté ? 


A.H : Au début, j'étais timide, je ne voulais pas faire de visite guidée. À chaque fois, je laissais ma place à quelqu’un d’autre. Puis un jour, je n’ai pas eu le choix, j’ai dû faire une visite qui s’est bien passée, il y a eu plus de peur que de mal (rire). 

Maintenant, je parle plus facilement devant le public. J'apprécie être avec eux, car c’est intéressant de partager de nouvelles choses avec les autres. 



Vous organisez des événements au musée, quels sont les prochains événements ?  


A.H : Le MAUL va participer aux nocturnes de l’histoire : on va faire une exposition et deux spectacles avec des compteurs pour les journées d’art et culture dans l’enseignement supérieur.

Margaux ROUYER